reliqua desiderantur
Quelqu’un a disparu.
Quelqu’un a disparu, et j’ai beau lire le rapport de police, scruter les indices, détecter les métaux, les mouvements et les radiations, soulever les pierres avec les yeux pour traverser le monde sous le monde, j’ai beau arracher les lambeaux de ces limbes : rien. Je ne comprends rien.
Quelqu’un a disparu…
Et je me demande si ce ne serait pas moi – par hasard.
Je suis mort un certain nombre de fois.
* Reliqua desiderantur (on regrette le reste) est une formule d’usage dans l’édition pour indiquer à la fin d’un ouvrage qu’il est inachevé.
Commandez le livre chez Arnaud Bizalion Éditeur…
Ou dans votre librairie préférée (à Paris, en stock à la MEP et à la librairie La Comète, ainsi qu’à Villejuif à la librairie Points Communs).
Signatures du livre
À venir : Librairie Points Communs et Café Pot Commun, le 25 mars 2023 entre 12h et 13h
– ARLES BOOKS FAIR : le 8 juillet 2022 à partir de 17h30 au collège Saint-Charles à Arles
– Polycopies / Paris Photo : le 11 novembre 2022 à 16h15
– Librairie Points Communs et café Pot Commun : le 8 décembre 2022 à 20h
Exposition : Promenades Photographiques à Vendôme, été 2022
Media :
C’est un livre sur lequel il ne faut pas poser trop de mots, parce qu’il fonctionne par ellipses et fragments noirs, mais surtout parce que la vérité y est une brûlure toujours active.
On ne sait pas toujours ce qui nous traverse, pourquoi l’on agit, mais lorsqu’un acte relève d’une nécessité intérieure, d’une intime conviction, il faut basculer dans l’inconnu.
On ne sait pas toujours ce que l’on voit, il faut deviner, laisser monter en soi des intuitions, considérer les végétaux associés en vignettes comme des ailes d’ange.
Parce que tout recommence, tout cherche l’éveil, tout est au-delà de tout, reliqua desiderantur est une quête aussi bien qu’un hommage adressé à l’invisible.
Les indices existent, les traces sont partout, mais le mystère reste malgré tout entier, pesant, assourdissant. Alors à quoi bon chercher à comprendre ce qui finit toujours par nous échapper ?
À exister assurément, avant de disparaître à son tour. Mais plus encore à faire revivre, à travers une image, un son ou un battement, ceux qui nous font aimer. Reliqua desiderantur fait ainsi office de clé entre deux mondes. Et si le temps ne s’arrêtra pas, demain un autre indice dessinera un nouveau contour de cette histoire à jamais inachevée.
Gérald Vidamment, Compétence Photo n° 90 septembre-octobre 2022
Reliqua desiderantur de Benoît Méjean, paru chez Arnaud Bizalion Éditeur, est un petit livre précieux, un fragment de soi à lire avec précaution tant sa fragilité émeut.
L »errement-l’errance amènent à l’introspection, à la connaissance de soi, à défaut peut-être de trouver des réponses.
Benoît Méjean, avec ce livre, signe un travail remarquable. À tout moment l’équilibre instable, le vertige menacent. Nous sommes, en sa compagnie, au bord de la chute, toutefois chaque pas nous rapproche d’un point où l’on reprend pieds.
Livre petit format mêlant une enquête énigmatique et des images, Reliqua desiderantur est une déambulation au cœur des limbes de l’esprit de son auteur, Benoît Méjean. Dans un noir et blanc mélancolique, l’artiste exprime pleinement son besoin de créer, ses obsessions comme ses questionnements, ses échecs et ses instants de grâce. Un essai sensible rendant hommage à sa passion pour la photographie, née brusquement, d’un incident tragique : le suicide de sa sœur aînée. Rencontre avec un poète croisant les médiums pour mieux communiquer.